Sur les traces de ceux qui nous ont précédés à Mouzillon
Des liens de famille
Au début du XIXe siècle, un double mariage engage la suite de la vie dans ce village. Ce double mariage est célébré le 17/06/1812 à Gorges
Les conjoints sont
Jean LUNEAU et Marguerite RAFFLEGEAU
Julien DEFONTAINE et Françoise LUNEAU
Jean LUNEAU et Françoise LUNEAU sont les enfants de René LUNEAU né en 1735 à la Barillière et décédé en 1788, qui avait été prévost de la confrérie du Rosaire, marié en seconde noce le 06/02/1765 avec Perrine CHEVALLIER.
Julien DEFONTAINE était veuf de Renée RAFFLEGEAU; il était né à Beaurepère en 1782, fils de Jean DEFONTAINE et de Perrine PASQUEREAU. L'un de ses frères s'appelle Joseph DEFONTAINE, époux de Madeleine LEROUX.
Le recensement de 1836
Le village de la Fréchotière est composé de 3 ménages clairement identifiés. La famille MARTIN-GOURAUD occupe une maison et restera présente dans ce village pour encore quelques décennies.
Le couple LUNEAU-RAFFLEGEAU, avec leurs enfants composent le second ménage. Ce ménage était arrivée à la Fréchotière après 1817.
Le troisième ménage est composé de la famille DEFONTAINE-LUNEAU. Les familles DEFONTAINE et LUNEAU. Les mariés de 1812 se sont donc installés à la Fréchotière. Sont-il seulement voisins ou partageaient-ils la même exploitation agricole ?
La surface des exploitations agricoles devaient être suffisamment importante et suffisamment extensive pour que plus tard un deuxième village soit créé aux environs de 1870, sur ce territoire : la Haute Fréchotière.
La surface consacrée à la vigne était surement très réduite à cette époque. Les exploitations étaient d'abord une polyculture de bocage.
La mention de la profession fait ressortir que Marie DEFONTAINE est « tailleuse »; l'identification de sa profession reste à préciser : tailleuse d'habit ? mais le rédacteur n'a pas écrit couturière...
Le recensement de 1841
La famille MARTIN fait preuve d'une grande stabilité. La fratrie constitue une force de travail et les domestiques n'ont plus leur place.
Jeanne LUNEAU n'est plus dans le second ménage.
Dans le troisième ménage, apparaît un Jean LUNEAU comme époux de Françoise DEFONTAINE et gendre de Julien DEFONTAINE et de Françoise LUNEAU.
Joseph DEFONTAINE est à Beaurepère et travaille sur l'exploitation de ses parents.
C'est dans ce contexte que se sont constitués les deux couples qui ont célébré leur mariage le 22/07/1841.
Le recensement de 1846
Marguerite LUNEAU est allée rejoindre son mari Joseph DEFONTAINE à Beaurepère. Elle est mère d'un enfant d'un an, Joseph DEFONTAINE. Les trois générations constituent un même ménage.
A la Fréchotière, la distinction des ménages est plus subtile puisque maintenant 5 ménages sont identifiés :
La famille MARTIN est stable
Jean LUNEAU (un des mariés de 1812) est décédé. Son épouse, veuve, Marguerite RAFFLEGEAU, garde cependant une part d'exploitation avec le soutien d'un jeune domestique.
Le couple Jean LUNEAU - Marie-Madeleine DEFONTAINE a pris son autonomie avec leur 3 enfants Marie, Augustine et Jeanne. Marie LUNEAU, la jeune sœur de Jean est là comme domestique.
Le couple Julien DEFONTAINE – Françoise LUNEAU se retrouve comme en pré-retraite, même s'il est toujours mentionné comme cultivateur.
Le couple Jean LUNEAU – Françoise DEFONTAINE est autonome avec ses enfants (Jean, Joseph, Jeanne et Julien). La personne Marie LUNEAU est peut-être la même que celle mentionné dans le 3ème ménage.
Ce sont donc au moins 25 personnes qui vivaient à la Fréchotière.
Cet augmentation de la population de ce village pourrait être le signe d'une intensification de l'agriculture soit par intensification des productions soit par augmentation des surfaces viticoles.
Le recensement de 1851
L'environnement agricole et viticole évolue.
L'augmentation des surfaces plantées en vigne semble trouver une confirmation dans la création d'un village « Les Sables » : famille BOIZIA, tonnelier, est présente en un ménage. C'est le premier recensement où figure un habitant dans ce lieu. Ce hameau a donc été construit aux environ de 1850.
A hameau de Beaurepère : plusieurs ménages dont ces deux
1 - Joseph DEFONTAINE 66 ans cultivateur
Magdeleine LEROUX 68 ans sa femme
2 - Joseph DEFONTAINE 36 ans cultivateur, chef de ménage
Marguerite (Marie ?) LUNEAU 33 ans sa femme
Joseph DEFONTAINE 6 ans son fils
Marie DEFONTAINE 8 ans sa fille
Jean DEFONTAINE 2 ans fils
La famille DEFONTAINE s'est développée avec le naissance des enfants Marie et Jean. Les Grand-Parents DEFONTAINE – LEROUX constituent un couple et forment un ménage à eux seuls.
A la Frechotière : 5 ménages
La Fréchotière est toujours composé de 5 ménages / 3 maisons :
La famille MARTIN est stable
Marguerite RAFFLEGEAU, veuve LUNEAU, garde cependant une part d'exploitation avec le soutien d'une sa fille Marie.
Le couple Jean LUNEAU - Marie DEFONTAINE a 2 autres enfants Adélaide et Jean. Un domestique a été embauché.
Le couple Julien DEFONTAINE – Françoise LUNEAU se retrouve toujours comme en pré-retraite, même s'il est toujours mentionné comme cultivateur.
Le couple Jean LUNEAU – Françoise DEFONTAINE est avec un autre enfant, Françoise. Un domestique a été embauché.
Ce sont 29 personnes qui vivent à la Frechotière.
Le recensement de 1856
Dans le contexte :
**Les sables** : famille BOIZIA, tonnelier, est présente en deux ménages.
Le nouveau village des Sables, La Sablette, se développe puisqu'il y a maintenant 2 ménages.
** Beaurepère** : plusieurs ménages dont celui-ci
Joseph DEFONTAINE 42 ans cultivateur, chef de ménage
Marguerite LUNEAU 39 ans sa femme
Joseph DEFONTAINE 11 ans son fils
Marie DEFONTAINE 13 ans sa fille
Jean DEFONTAINE 9 ans fils
Magdeleine LEROUX Vve DEFONTAINE 73 ans
A Beaurepère, le grand-père Joseph DEFONTAINE est décédé et la veuve, Madeleine LEROUX est dans le même ménage que son fils Joseph et sa belle fille Marguerite.
A la Frechotière : 4 ménages / 3 maisons
A la Fréchotière, on ne compte plus que 4 ménages :
La famille MARTIN a vu la mort du père Julien MARTIN.
Marguerite RAFFLEGEAU, veuve LUNEAU, n'est plus là.
Le couple Jean LUNEAU - Marie DEFONTAINE bénéficie du l'appui de Marie LUNEAU et de Mathurin AUBIN comme domestique.
Le couple Julien DEFONTAINE – Françoise LUNEAU se retrouve toujours comme en pré-retraite, même s'il est toujours mentionné comme laboureur.
Le couple Jean LUNEAU – Françoise DEFONTAINE est avec un autre enfant Marie.
Ce sont 27 personnes qui vivent à la Frechotière.
Le recensement de 1861
Beaurepère : plusieurs ménages dont celui-ci
Joseph DEFONTAINE 47 ans cultivateur, chef de ménage
Marguerite LUNEAU 45 ans sa femme
Joseph DEFONTAINE 16 ans son fils
Jeanne DEFONTAINE 12 ans sa fille
Au village de Beaurepère, la grand-mère DEFONTAINE-LEROUX n'est plus là. Le ménage est réduit à 4 personnes.
Frechotière : 3 ménages / 3 maisons
Au village de la Fréchotière, le nombre de ménages est réduit à 3
La famille MARTIN avec 2 domestiques;
La Famille Jean LUNEAU - Marie DEFONTAINE qui a connu la mort de jeune Jean LUNEAU et qui bénéficie du soutien d'un domestique Joseph LUNEAU qui était le fils des voisins. La fille Augustine n'est pas citée dans ce ménage.
Le couple Jean LUNEAU – Françoise DEFONTAINE a recueilli le grand-père Julien DEFONTAINE qui est veuf suite au décès de Françoise LUNEAU. Il a aussi un autre enfant Prospert.
Ce sont 24 personnes qui vivent à la Fréchotière.
Le recensement de 1866
Beaurepère : plusieurs ménages dont celui-ci
Joseph DEFONTAINE 54 ans cultivateur, chef de ménage
Marguerite LUNEAU 49 ans sa femme
Joseph DEFONTAINE 20 ans son fils
Jeanne DEFONTAINE 17 ans sa fille
Madeleine LEROUX, veuve DEFONTAINE 85 ans mère du chef
Au village de Beaurepère, la grand-mère DEFONTAINE-LEROUX est de retour chez son fils et sa belle fille.
Haute Recivière : plusieurs ménages dont ces deux
1 - Jean LUNEAU 52 ans cultivateur, chef de famille
Marie DEFONTAINE 50 ans sa femme
Adélaide LUNEAU 17 ans sa fille
Julien LUNEAU 19 ans domestique
2 - Anne CHARRIER veuve LUNEAU 62 ans cultivatrice, chef de ménage
René LUNEAU 34 ans son fils
Basse Recivière
Jeanne LUNEAU 20 ans domestique de Pierrre AUBIN
Frechotière
Au village de la Fréchotière, le nombre de ménage est réduit à 3.
la famille MARTIN est composée de la fratrie et de 2 domestiques.
La Famille Jean LUNEAU – Marie DEFONTAINE a déménagé de quelques centaines de mètres pour rejoindre la Haute Recivière. Ils sont accompagnés de la plus jeune de leur fille, Jeanne, et par un domestique, Julien LUNEAU qui était leur voisin de la Fréchotière. Quelle est précisément leur exploitation à cette période ? Se sont-ils rabattus sur les parcelles qu'ils auraient eues en héritage ? Les recensements suivants ont montré qu'il s'agissait d'une petite exploitation. En revanche, la suite de leur exploitation de la Fréchotière est assurée par leur fille Augustine épouse de Jean LUNEAU. Ce couple a maintenant un enfant, Marie. Quant à l'autre fille, Jeanne, elle est maintenant domestique à la Basse Recivière.
Le couple Jean LUNEAU – Françoise DEFONTAINE est présent avec ses enfants : Jean, Jeanne, François, Marie et Prospert.
Ce ne sont plus que 17 personnes qui vivent à la Fréchotière.
Nous percevons déjà une évolution qui va se poursuivre au cours de années suivantes. Ce village sera coupé en deux parties. Plusieurs actions ont du entrer en jeu dans cette transformation : des changements de propriété, une intensification des cultures avec l'augmentation de la surface en vigne.
Le recensement de 1872
Beaurepère : plusieurs ménages dont celui-ci
Joseph DEFONTAINE 61 ans cultivateur, chef de ménage
Marguerite LUNEAU 55 ans sa femme
Joseph DEFONTAINE 26 ans son fils
Jeanne DEFONTAINE 23 ans sa fille
Au village de Beaurepère, nous trouvons toujours le couple Joseph DEFONTAINE – Marguerite LUNEAU et leur deux enfants.
Haute Recivière : plusieurs ménages dont ces deux
1 - Jean LUNEAU 58 ans cultivateur, chef de famille
Marie DEFONTAINE 56 ans sa femme
Adélaide LUNEAU 23 ans sa fille
2 - Joseph LUNEAU 29 ans métayer chef de ménage
Marie LUNEAU 29 ans sa femme
Joseph LUNEAU 4 ans leur fils
A la Haute Recivière, nous trouvons
--> le couple Jean LUNEAU -Marie DEFONTAINE et leur fille Adélaïde Jeanne Luneau n'est plus domestique à la Basse Recivière; elle est mariée avec Joseph Gregoire et habite l'Aiguillette ; le couple a une fille Josephine. La Mère de Joseph Grégoire, Louise DENIS, veuve Grégoire habite avec eux.
--> un ménage composé de Joseph LUNEAU, Marie LUNEAU (fille de Jean LUNEAU et de Marie DEFONTAINE) et leur fils Joseph.
Basse Frechotière : 3 ménages pour 12 personnes
Haute Frechotière : 2 ménages pour 9 personnes
soit un total de 21 personnes pour les 2 Frechotières
le couple Jean LUNEAU – Augustine LUNEAU a quitté la Fréchotière pour s'installer dans le nouveau village.
De même pour le ménage Jean LUNEAU - Françoise DEFONTAINE et leurs enfants.
Dans le même temps, à proximité, La Moutonnerie a été créée. Elle est habitée par famille Cormerais qui vient vraisemblablement de la Coudrière.
le recensement de 1876
Le recensement de 1876 nous donne un aperçu de quelques évolutions
Beaurepère :
Joseph DEFONTAINE 62 ans cultivateur, chef de ménage
Joseph DEFONTAINE 32 ans son fils
Jeanne DEFONTAINE 27 ans sa fille
Jean LOIRET
Marie BRAUD
Le village de Beaurepère comporte toujours la famille DEFONTAINE, mais la grand-mère, Marguerite LUNEAU n'est plus là et deux domestiques ont été embauchés.
Haute Recivière
Joseph LUNEAU 33 ans métayer chef de ménage
Marie LUNEAU 33 ans sa femme
Joseph LUNEAU 6 ans leur fils
Marie LUNEAU 3 ans leur fille
Jean LUNEAU 62 ans leur père
Adélaide LUNEAU 27 ans fille du précédent
Au village de la Haute Recivière, deux ménages ont été regroupé en un seul avec pour leader le couple Joseph LUNEAU – Marie LUNEAU : sont présent Jean LUNEAU, le père de Marie qui est maintenant veuf et Adélaïde, la sœur de Marie.
La Basse Frechotière retrouve avec 5 ménages pour 14 personnes
La Haute Frechotière compte 2 ménages et 9 personnes
Le recensement de 1881
Beaurepère :
Joseph DEFONTAINE 37 ans cultivateur, chef de ménage
Mélanie RAIMBEAU 19 ans domestique
A Beaurepère, le ménage Joseph DEFONTAINE est réduit à 2 personnes.
Haute Recivière, nous trouvons :
Joseph LUNEAU 40 ans métayer chef de ménage
Marie LUNEAU 40 ans sa femme
Joseph LUNEAU 11 ans leur fils
Marie LUNEAU 9 ans leur fille
Jean LUNEAU 67 ans père
Adélaide LUNEAU 32 ans fille du précédent
A la Haute Recivière, le ménage LUNEAU est stable.
Basse Frechotière : 5 ménages avec 20 habitants.
la Haute Fréchotière : les 11 habitants se regroupé en un seul ménage.
La précision « Propriétaire » indiqué pour Jean LUNEAU, pour Joseph MARTIN et pour Louis MARTIN laisse à penser qu'il y a bien eu vente d'au moins une partie des terres de la Fréchotière aux environ de 1865.
Alors que le cadastre de 1811 nous montre la Fréchotière comme une grande métairie, les ménages du recensement de 1881 nous montre une modification radicale des exploitations et de la vie agricole.
N'est-ce pas un mouvement comparable qui s'est produit avec la création de la Sablette, de la Moutonnière, du Rubis et de Beau soleil ?
Cette histoire de la branche généalogique Luneau , à travers les liens qu'elle entretient entre ses membres et avec la famille Défontaine met en évidence l'imbrication des relations humaines où de conjuguent les relations de travail, la parenté et le voisinage. Les frontières entre la vie privée et la vie publique étaient différentes de celles que nous connaissons aujourd'hui.
Le recensement de 1886
La Basse Frechotière compte maintenant 6 unités pour 27 habitants
--> Louis MARTIN qui est seul
--> autour de Pierre PAPIN et Jeanne BLANLOEIL , une unité de 9 habitants
--> autour de Jean EMMERIAU et Joséphine DUGAST avec leur fille et le grand-père;
--> Joseph Martin qui est seul
--> Autour de Jean BOISSEAU et Victorine BAHUAUD, une unité de 8 personnes
--> autour de Pierre BOISSEAU et Marie LEVESQUE, une unité de 4 personnes
La Haute Frechotière compte une unité de 9 personnes.
Le recensement de 1891
La Basse Frechotière compte 5 ménages pour 18 personnes
La Haute Frechotière compte 1 ménage pour 8 personnes
Le couple PAPIN-BLANLOEIL n'est plus là.
Joseph MARTIN n'est plus là.
Le terme de rentier définie le statut de Louis MARTIN; il a probablement donner en location ses terres et ses vignes à un exploitant, ainsi les fermages qu'il reçoit et ses économies lui permettent de subvenir à ses besoins de de payer celle qu'il emploie comme domestique.
Le terme de jardinier définit le statut de Alfred DUTEIL. Comment comprendre ce terme ? était-il prestataire de services pour le voisinage ? avait-il une petite exploitation en maraichage ?
Les frères GOISLOT viennent de s'implanter.
Le recensement de 1896
La Basse Frechotière compte 5 manage et 17 habitants
La Haute Frechotière compte 1 ménage pour 7 habitants
Alfred DUTEIL n'est plus là.
Louis Martin est marié avec Angèle LITOU, le couple à un fils.
Philomène PERRAUD qui était célibataire et domestique est maintenant mariée avec Armand GUERIF; le couple a une fille.
Les frère GOISLOT sont bien implantés.
Le recensement de 1901
La basse Frechotière compte 4 ménages pour 15 habitants
La Haute Frechotière compet 1 ménage avec 5 habitants.
Louis MARTIN n'est plus là;
Les famille GOISLOT n'est plus là; la famille VINET est arrivée, ainsi que le couple BOUCHAUD-HONORE.
Le recensement de 1906
La Basse Frechotière compte 4 ménages pour 14 hahitants
La Haute Frechotière compte 1 ménage de 5 personnes.
La Veuve MARTIN-LITOU et son fils ont quitté le village; la famille VINET a aussi quitté le village.
Léontine LUNEAU de la Haute Frechotière a épousé Pierre BOISSEAU et le couple s'est installé à la Basse Frechotière avec leyur fille.
Le couple DURAND-BARRE est arrivé à la Basse Frechotière avec ses enfants.
Le recensement de 1911
La Basse Frechotiere compte 4 ménages pour 19 habitants
La Haute Frechotiere compte 1 ménage de 6 habitants
La famille DURAND a quitté le village et la famille NERRIERE est arrivée.
Le recensement de 1921
Le recensement de 1926
Le recensement de 1931
Nous avons 19 habitants pour 7 ménages
La distinction entre Basse et Haute Fréchotière n'est plus clairement explicitée dans les derniers recensements.
La démarche de Marie LUNEAU est à relever : elle est couturière; cette mention laisse penser qu'elle avait une activité, une compétence propre et une autonomie financière. Nous sommes là face à une progression dans la place que des femmes pouvaient occuper. D'autant plus que nous sommes dans un village, à plusieurs kilomètres du bourg, environnés par une population agricole.
La situation sociale de Joseph LEROUX est aussi significative de cette fin du XIX et du début du XXe siècle : il est arrivé comme domestique et il a épousé Marthe, une fille de son patron. Ainsi s'effectue une promotion sociale pour lui. Pour Marthe, c'est aussi le choix d'un mari qui lui assure un avenir.
Ce parcours sur un siècle permet de mettre en valeur les relations étroites entre différentes strates sociales : les propriétaires, les propriétaires-exploitants, les exploitants fermiers-métayers, les parents, les enfants, les domestiques. La vie était souvent "communautaire" dans cette période où les surfaces plantées en vignes ont connu une forte augmentation à Mouzillon. Chacun a essayé de faire sa place avec plus ou moins de succès puisque les mutations sont nombreuses.
Ce parcours sur un siècle permet aussi de mettre en valeur les mouvements de population à la Frechotière.
Cette population est caractérisée par type de famille nucléaire : dès que quelqu'un peut être indépendant, il prend son indépendance.
L'habitat était modeste, sans comparaison avec les maions et les appartemnts que nous connaissons depuis la fin du XXe siècle.
Si des personnes naissent, vivent et peuvent passer leur vie dans ce village, il n'en reste pas moins vrai qu'une grande part de la population est fluide et déménage assez souvent.
Les descendants LUNEAU-DEFONTAINE puis LUNEAU-BOISSEAU ont montré des liens de parenté très étroits. Ces liens apparaissent caractéristiques d'une société fermée sur elle-même, peu ouverte sur l'extérieur.
Cependant, une autre part de la Frechotière connait une valse d'exploitants qui se succèdent sur des terres et des vignes appartenant à un propriétaire extérieur au village.